Pourquoi tant de rites à la GLTSO ?

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La Franc-maçonnerie se caractérise par une grande diversité de rites, chacun offrant une ambiance et une méthode de travail spécifiques. À la GLTSO, cette pluralité est une force : elle permet à chaque Frère de trouver un chemin initiatique qui résonne avec sa sensibilité. Mais pourquoi autant de rites ? Et quel rôle jouent-ils dans la tradition maçonnique ?

Comprendre ce qu’est un rite maçonnique

Un cadre cérémoniel pour donner du sens

La Franc-maçonnerie est connue pour proposer à ses adeptes différents rites. Mais qu’est-ce qu’un rite et à quoi cela peut-il bien servir ?
Un rite est un ensemble de cérémonies organisées pour une activité donnée. Un mariage, par exemple, qu’il soit civil ou religieux est une mise en scène solennelle destinée à faire prendre conscience aux futurs époux de l’importance de l’engagement qu’ils vont prendre.
En Franc-maçonnerie, ces cérémonies n’ont pas de caractère religieux. En revanche, la répétition d’un rituel, à l’occasion des réunions maçonniques, permet de créer un espace de tranquillité après l’exercice d’activités parfois stressantes dans la vie de tous les jours. Cette distance entre le monde et la cérémonie maçonnique est donc nécessaire pour capter l’attention, parfois imposer le silence et permettre des échanges harmonieux et profitables.

Le rôle des tenues et des « ouvertures – fermetures » rituelles

Les réunions maçonniques, appelées tenues, sont le cadre soit de réflexions menées en commun soit d’échanges. Elles sont donc ouvertes et fermées par des rituels appropriés.

L’origine et les sources des rites maçonniques

Héritages opératifs et influences culturelles anciennes

Ces rituels sont des usages généralement issus de pratiques opératives de bâtisseurs mais peuvent aussi être inspirés par des sources de cultures anciennes disséminées sur le pourtour du bassin méditerranéen.

Les grandes familles de rites depuis le XVIIIᵉ siècle

Les principaux rites qui se sont développés depuis la fin du 17ème siècle sont principalement des rites anglo-saxons : Rite d’York issu des États-Unis, Rite anglais de style Émulation ou Rite Standard d’Écosse et des rites continentaux : Rite Écossais Ancien et Accepté, Rite Français, Rite Écossais Rectifié et Rites Égyptiens. Ils ont été codifiés généralement au 18ème siècle mais certains ont subi des variations progressives. C’est ainsi qu’on pourrait parler de familles de rites.

Le rôle du rite : un outil plutôt qu’une doctrine

Un support symbolique pour la réflexion maçonnique

Un rite est donc un outil qui propose des bases de réflexions autour d’emblèmes, de symboles ou d’allégories. Il n’y a ni dogme ni doctrine puisque des outils n’apportent pas de réponses mais des moyens.

Diversité des sensibilités et permanence des pratiques

Au fil du temps des tendances aboutissant à ces « familles » de rites se sont fait jour. Les constructions qui en ont résulté et qui sont proposées sont parfois influencées par des écoles de pensées antérieures. Toutes les familles n’ont pas le même retentissement en terme de nombre de pratiquants. Si elles subsistent aujourd’hui, l’explication est probablement à chercher dans les sensibilités individuelles, encore que ces rites n’apportent pas de réponse codifiée à une quelconque interrogation existentielle.

Une obédience, six rites complémentaires

La pratique des rites dans les obédiences : l’exemple de la GLTSO

Si une loge ne pratique qu’un rite, les obédiences, qui sont des fédérations de loges en proposent plusieurs. La Grande Loge Traditionnelle et Symbolique Opéra propose six rites à ses loges adhérentes et des rituels issus du 18e ou du début du 19e siècle.

La progression maçonnique dans les rites

Une démarche progressive et non intellectuelle

Ils proposent tous une démarche progressive de réflexion et de travail. Ils sont donc composés de degrés d’avancement. Le passage d’un degré à un autre ne dépend jamais d’un niveau intellectuel ni d’une performance mais plutôt d’une lente maturation.

Le choix du rite, une évolution possible

Certains rites laissent plus de place à la réflexion individuelle et d’autres sont plus explicatifs. La plupart du temps les nouveaux Maçons n’ont pas choisi un rite en particulier, bien incapables d’en imaginer l’architecture : ce sont les « présentateurs » qui font ce choix en fonction des entretiens préalables à l’entrée en Maçonnerie. Par la suite il est toujours possible à un Franc-maçon de changer de rite s’il l’estime nécessaire.

À la GLTSO, la diversité des rites n’est pas une complication mais une richesse essentielle. Elle permet à chaque Frère d’approfondir son cheminement intérieur dans une tradition initiatique rigoureuse. Qu’il s’agisse de symboles, de degrés ou de démarches spirituelles différentes, tous les rites visent le même objectif : progresser, pas à pas, vers une meilleure connaissance de soi et une pratique maçonnique authentique.

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